Les règles douloureuses

Publié le par Toni RASOAMIARAMANANA

Nombreuses sont les femmes à se plaindre de règles douloureuses qu’il est presque courant de penser que cela est normal. En effet, il s’agit de douleurs au ventre et au dos qui incommoderaient entre 5 et 15%  des femmes dans leur vie quotidienne mais qui touchent en vérité de 50% à 80% de la population féminine.

Qu'est-ce que c'est ?

Les règles douloureuses sont également désignées par le terme "dysménorrhée". Ce terme vient du grec "dys" pour difficulté, "méno" pour règle et "rrhée" qui veut dire écoulement. Etymologiquement, il s’agit donc de la difficulté de l’écoulement des règles. Pour parler de douleur, il aurait été plus approprié d’employer le préfixe "algos" et donc le parler d’algoménorrhée. Quoi qu’il en soit, la dysménorrhée est un trouble menstruel qui apparaît avant ou pendant les règles. Elle se manifeste par des douleurs au bas de l’abdomen ou au dos et dure entre deux à trois jours habituellement. Elle peut également s’accompagner de maux de tête, de vertige, de vomissement mais également de diarrhée.

Quels sont les facteurs de risque ?

Toutes les femmes peuvent être sujettes à des douleurs lors des menstruations. Mais on peut tout de même noter qu’il existe certains facteurs qui peuvent contribuer à ces douleurs menstruelles : le tabac, l’alcool, l’anxiété, le stress, le manque d’exercice physique mais également le dispositif intra-utérin ou stérilet. Outre cela, on remarque également qu’avoir eu une puberté précoce (avant 11ans), un antécédent de poids ou encore une mère ou une sœur souffrant de dysménorrhée peut accroître les risques.

Existe-t-il un traitement ?

La plupart du temps, la dysménorrhée ne présente pas de complication particulière, elle est surtout incommodante par rapport à la douleur. Toutefois, si elle est réellement intense, répétée et handicapante, il peut être utile de consulter un gynécologue et ce, plus particulièrement quand la douleur s’accompagne de fièvre ou de sécrétions anormales. En ce qui concerne les traitements, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont souvent utilisés, ils permettent d’entraver la formation de prostaglandines pro-inflammatoires. En vente libre, on trouve donc des médicaments à base d’ibuprofène mais il arrive que ceux-ci ne conviennent pas. Les médecins peuvent alors prescrire un autre AINS comme l’acide méfénamique ou le naproxène. Cependant, il arrive que certaines femmes ne trouvent pas d’amélioration malgré la prise de ces médicaments. On peut alors atténuer les symptômes avec les contraceptifs oraux ou par injection ou encore avec un dispositif intra-utérin (DIU) qui contient un progestatif et qui est à changer tous les cinq ans.

Publié dans Santé

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